A la sortie du service de médecine physique et de réadaptation... Wood témoigne (46 ans)
mercredi 29 avril 2009

Après l’accident, votre retour chez vous ou dans un autre lieu... adapté... racontez....

- Si vous souhaitez témoigner n’hésitez pas à répondre à ce questionnaire qui servira de fil conducteur à votre récit.

Bulle "Vous nous dites... Témoignages"

Je m’appelle (pseudo) Wood, je suis un homme de 46 ans.

- Mon âge au moment de l’accident  :
44 ans.

- Mon handicap est dû à un accident de ... :
Travail.

- Caractéristiques de mon handicap :
Tetra incomplet C5 C6.

- Combien de temps avez-vous passé dans ce service ? : 22 mois

- Avez-vous été suffisamment préparé à ce retour ? :
J’estime avoir reçu l’aide matérielle et humaine nécessaire pour rentrer dans les meilleures conditions possibles au domicile. A savoir une plateforme électrique pour accéder à la maison, un fauteuil électrique pour sortir à l’extérieur et enfin une aide humaine pour la toilette et l’habillage du matin.

Malgré mon refus catégorique au départ, l’aide psychologique dont j’ai bien voulu bénéficier par la suite a aussi fortement contribué aux préparatifs de ce retour.

- Votre retour à la vie sociale ? :
Le retour dans la famille s’est bien déroulé.
Tant que je ne demande pas, on me laisse faire pour ne pas nuire au développement de mon autonomie.

Petit à petit, j’ai repris mon rôle de père en participant à la vie familiale en fonction de mes possibilités : devoirs, accompagnement de mon fils au foot...
Il ne faut pas non plus s’oublier ; Je donne des cours de math chez moi à des élèves qui sont respectivement en 4ème et Terminal STI, courses extérieures reprise en main de ses affaires personnelles Rien de tel pour la confiance !

- J’aimerais dire aux personnes qui vont sortir  :
Il est indispensable de se mettre dans les conditions les plus favorables comme celles d’adapter le plus possible le domicile en conséquence.
Quand on se sent prêt mentalement, il ne faut surtout pas hésiter... Ne pas imaginer l’extérieur comme un fossé infranchissable mais une enjambée pas facile qu’on ne regrette pas à ma connaissance. On retrouve ses marques petit à petit.

- J’aimerais dire au personnel soignant  :
J ai énormément apprécié leur dévouement et le professionnalisme dont ils ont fait preuve à mon égard.
Félicitation pour leur gentillesse quotidienne.
Merci de m’avoir permis d’atteindre le maximum d’autonomie possible à ce moment là.

Enfin je terminerai par admiration et respect.

- J’aimerais dire aux personnes de l’entourage

  • Ne pas donner de fausses illusions
  • Éviter les comparaisons de pathologie
  • Laisser le patient parler lui même de sa rééducation
  • Éviter de le prendre en pitié
  • Faire abstraction de son handicap

- Y a t-il une chose que vous voulez ajouter ? :
Aujourd’hui, on se focalise uniquement sur la rééducation du patient. Il serait intéressant de réfléchir à une rééducation des proches dans de telles situations.

- Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? :
Concernant la rééducation de l’entourage des proches, ce pourrait être dans un premier temps d’informer voir développer un apprentissage de soins jugés primordiaux auprès des soignants ou infirmières pour les tous premiers retours à domicile qui ont lieu généralement le week-end comme par exemple : sondage, mise en en place d un penilex pour la nuit....

Développer en centre de rééducation l’assistance des proches à des évènements cruciaux comme les différents transferts à partir du fauteuil / lit ou voiture... avec la présence respective du kiné ou de l’ergo permettrait de rassurer pleinement l entourage

Préparation psychologique de l’entourage familial au retour du patient après une longue absence au domicile reste aussi à méditer sachant que celui ci peut aussi fortement y contribuer.

Nous vous remercions de votre témoignage Wood.