Après l’accident comment j’ai fait face..., Goëland témoigne (46 ans)
mercredi 22 octobre 2008

Après l’accident comment j’ai fait face... .

- Si vous souhaitez témoigner n’hésitez pas à répondre à ce questionnaire qui servira de fil conducteur à votre récit.

Bulle "Vous nous dites... Témoignages"

Je m’appelle (pseudo) Goëland, je suis un homme et j’ai 58 ans.

- Date de mon accident : 1996

- Mon âge au moment de l’accident  : 46 ans.

- Mon handicap est dû à un accident de ... : la voie publique ( accident de voiture)

- Caractéristiques de mon handicap : Blessé médullaire niveau C5 C6 , diagnostiqué tétra "incomplet" avec syndrome de Brown Séquart.

Récupération partielle sur le plan physique : possibilité de marche sur une cinquantaine de mètres, au delà : fauteuil électrique - nécessité d’une assise (jambes allongées) au bout de 10-15 minutes.

Pas de récupération au niveau sensitif. Douleurs neuropathiques permanentes et importantes avec ressenti diversifié sur tout le corps etc....

- Qu’est-ce qui a fondamentalement changé dans votre personnalité ? : Malgré les conséquences importantes sur ma vie privée (éclatement du noyau familial) : Divorce, l’un de mes enfants s’est "expatrié définitivement" en Nouvelle Calédonie... avec petits enfants.

J’ai trouvé des modifications positives :

  • accentuation de ma volonté (désir de récupérer ce qui semblait "impossible à priori").
  • relativiser les évènements (négatifs) extérieurs, "Carpediem" vivre chaque jour le plus sereinement.

J’ai eu très rapidement conscience de la gravité de mon état et de mon incapacité à reprendre une activité professionnelle. En conséquence projet de continuer à vivre dans un environnement moins mouvementé que la région parisienne

- J’aimerais dire aux personnes qui viennent d’être accidentées :

  • Garder l’espoir : l’amélioration est possible,
  • Accepter ou demander l’aide de psy pour vous même et vos proches,
  • Profiter positivement du "séjour" en maison de rééducation,
  • Ne pas confondre le conjoint, les proches avec des "aidants à la mobilité" au retour,
  • Avoir conscience que vos proches vivent également dans une grande douleur votre handicap .

- J’aimerais dire aux personnels soignants  : Merci pour votre aide, votre écoute. Vous m’avez aidé à affronter la situation. Merci à tout les personnels (du personnel de l’entretien au chirurgien). Bravo pour votre disponibilité.

- J’aimerais dire aux personnes de l’entourage : Amour, affection sont indispensables aux pires moments du handicap (visites hôpital, maison de rééducation) et surtout au retour du domicile. Acceptez, si possible, sans en prendre ombrage, les réactions (verbales) vives voir désagréables et/ou vexatoires qui peuvent être formulées à votre endroit avant et pendant une grave dépression.

- Y a t’ il une chose que vous voulez ajouter ? : Difficile de pouvoir dire aux autres ce qu’il faut ou ne faut pas faire. L’attitude de chacun sera dépendante de son vécu pré-handicap : Tempérament, activité professionnelle, relations intra-extra familiales etc..

Je vous remercie Goëland de votre témoignage.